La pokémanite aigüe débarque en France et devrait faire beaucoup de victimes
Comme une vague déferlante lancée à plusieurs centaines de kilomètre heure sur un rivage plein de petits êtres innocents, le tout nouveau jeu en réalité augmentée, Pokémon Go, déjà téléchargeable depuis trois semaines dans certaines régions du globe, est désormais disponible dans toute la France.
L’application contamine la population plus vite qu’une grippe intestinale hivernale et semble, pour certains, plus alléchante qu’un boulot ou qu’une femme.
La semaine dernière, un australien annonçait quitter son travail afin de se consacrer pleinement à la chasse des créatures virtuelles, tandis qu’un autre préférait attraper un « Roucool » sur le lit d’hôpital de sa femme pendant que cette dernière attendait patiemment sa césarienne. On peut également faire mention d’une petite dizaine d’automobilistes dont les bolides ont été retrouvés hors piste en raison d’une chasse au Pokémon trop intempestive.

Pokemon « Evoli »
Le phénomène Pokémon déchaîne les passions !
Les enfants de tous âges veulent leur Pikachu et se prennent sans sourciller pour le Sacha d’antan, célèbre dresseur du dessin animé et héros de toute une génération de fans.
Mais demanderez-vous – et sans doute à juste titre, à quoi bon consacrer autant de temps et d’énergie dans une chasse qui n’a rien d’une chasse, pour l’obtention d’une créature virtuelle réellement inutile ?
Trois hypothèses s’offrent à nous
- Peut-être les jeux du cirque de la Rome antique nous manquent-ils tellement que nous avons besoin d’un divertissement palliatif, dans lequel l’arène de bataille Pokémon remplace la fosse aux lions et où les spectateurs deviennent acteurs.
- Peut-être est-ce la magie de rencontrer sur notre route le Pokémon qui nous plaisait étant enfant qui l’emporte sur l’absurdité d’un jeu qui n’en est pas un : éternels nostalgiques, nous serions tous en quête d’un brin de féérie dans ce monde trop plein d’absurdités.
- D’aucuns seront sinon tentés de parler d’une humanité tellement malade qu’elle ne sait plus comment se passer de bêtises au profit de plaisirs simples.
En parlant de plaisirs simples, me voilà contrainte de clore hâtivement mon article : un petit Feunard me fait de l’œil au fond du jardin !

Pokemon « Feunard »