C. Bartolone: Ooohh mon Bartooo ouh oh oh
- janvier 09, 2016
- Politique
- Par Morel Le Rogue

Notez le petit sourire satisfait…
Crédit photo: AFP/Lionel Bonaventure
Comme beaucoup d’entre vous le savent déjà, Claude Bartolone est un modèle d’intégrité, de probité et d’efficacité, s’il en est. Un exemple frappant de ces élites françaises qui se trimbalent autant de casseroles au cul qu’une bonne brigade de restaurant.
Comme le rappelle wikipédia :
Le président de l’Assemblée nationale a un rôle de direction des débats et d’organisation des travaux de l’Assemblée. Il est le quatrième personnage de l’État dans l’ordre de préséance en France lors des cérémonies protocolaires, derrière le président de la République, le Premier ministre et enfin le président du Sénat.
Revenons donc sur la batterie de cuisine qui tintinnabule derrière le vénérable numéro 4 du gouvernement français. Des Barto’s facts qui, à eux seuls, justifieraient presque le désamour des français pour la politique et leur abstentionnisme de masse.
La gestion de la Seine-Saint-Denis
De 2008 à 2012, Claude préside le conseil général de Seine-Saint-Denis. Et pour bien lancer sa campagne pour les régionales en Ile-de-France, la cour des comptes dans un rapport bien épais de 150 pages lui remonte sévèrement les bretelles. La gestion de la région pendant sa présidence et celle de son successeur (Stéphane Troussel) est pointée du doigt. Tout d’abord pour son fameux « budget de révolte » (LOL) : le bon Claude truque les comptes de la région en comptabilisant des dotations inexistantes. Un bien bel exemple, qu’il justifie comme une rébellion face à la baisse des dotations de l’Etat. La cour des comptes parle de « manque de fiabilité et de transparence » des comptes du département. En particulier en 2010 et 2013, la Seine-Saint-Denis aurait inscrit dans ses comptes « des recettes incertaines. » Plutôt qu’un « budget de révolte », n’aurait-il pas été plus efficace et plus juste de revenir sur certains avantages sociaux coûteux hérités des anciens patrons communistes de la région ? Par exemple les 27 heures de travail hebdomadaire des agents départementaux? Une bagatelle qui se traduit par un « coût théorique » pour la collectivité de 514 emplois représentant près de 22 millions d’euros pour l’année 2014, avec un cumul de 825 751 heures non travaillées…
Pour poursuivre dans la bonne gestion, M. Bartolone profite d’être à la tête d’une région riche, pour recaser d’anciens élus à des postes fantômes (certains ont été condamnés pour ce genre d’arrangement, poke à Juppé), ou encore abuser des collaborateurs au sein de son cabinet (14 au lieu de 11 selon le seuil imposé par la loi).
Suffisant pour renoncer à se présenter aux régionales en Ile-de-France ? Que nenni ! Mais passons, tout le monde a le droit à l’erreur, surtout nos élites politiques. Le principe d’exemplarité, la moralisation de la politique tout ça, tout ça.
Des colistiers irréprochables
Je ne reviendrai pas sur le contenu de la campagne et les propositions avancées : c’est à peu près aussi intéressant que le reste de ces élections régionales.
Mais tout de même. Notons la présence sur la liste de M. Bartolone de Thierry Schaffauser, alias Zezetta Star. Pour plus de renseignements sur ce personnage hors du commun (« travailleur du sexe », « acteur dans le porno gay britannique », « citoyen transpédégouine », « cofondateur du mouvement Les Putes ») allez jeter un œil sur l’article d’agoravox qui lui est consacré. Un délice.

l’inénarrable Zezetta Star, membre de la dream team Barto
La fausse démission
Au soir des résultats des élections en Île-de-France (et de la cinglante défaite du président de l’assemblée nationale), ô joie, j’apprends au détour d’un article que le candidat vaincu remettait sa démission.
Ma joie fut de courte durée. Cette annonce n’était que poudre aux yeux, puisqu’en fait, il s’agissait juste d’être reconduit à son poste par ses camarades socialistes, qui l’avaient déjà assuré de leur soutien. Au moins une élection qu’il était sur de remporter… Élection d’ailleurs remplacée par un vote par acclamation.
Le petit bonus de 240 000 euros à son cabinet
Dernière surprise en date (oui, encore) : Marianne (pas soupçonnable d’acharnement vis-à-vis des socialistes) qui nous apprend que Bartolone a augmenté la rémunération de son cabinet de 240 000 euros entre 2013 et 2014. Une bagatelle payée par le contribuable (= par vous bande de pigeons)
Je me languis déjà la prochaine esbroufe de M. le Président de l’assemblée. Des dérives et errements qui, malheureusement, sont monnaie courante chez nos édiles, tous bords confondus.